De la psychanalyse au Design 🤔
La question est essentielle !
C’est en regardant l’excellente série “En thérapie” sur arte.tv que mon cerveau 🧠 a fait le rapprochement loufoque entre la pratique psychanalytique et le design…
Saison 2 de la série intimiste proposée par arte*, Alain (Jacques Weber) est le dirigeant d’une grosse boîte d’électroménager. Un événement dramatique l’amène à consulter le psychanalyste Philippe Dayan (Frédéric Pierrot) pour trouver des réponses.
MAIS QUEL RAPPORT entre la PSYCHANALYSE et le DESIGN ?
(Pas si loufoque que ça 😌)
Le rapport entre les deux disciplines, c’est la question… et pour éviter, – juste un – quiproquo digne du film d’un autre Veber 🤪 (Francis) c’est la QUESTION qui lie les deux pratiques. Le designer comme le psychanalyste doit avoir l’art de la question et non de la réponse.
Le personnage qu’interprète Jacques Weber vient chercher des réponses à sa problématique. Il achete du conseil et quoi de plus normal que d’attendre des réponses rapides et efficaces de la part de l’expert pointu que l’on missionne ?
En design, la ”QUESTION” est essentielle !
La qualité de la “réponse” dépend le plus souvent de la question posée. Les mauvaises réponses ne sont bien souvent que les pendants de mauvaises questions.
Comme un psychanalyste, le designer aura pour mission de recadre la problématique initiale du client avant toute autre action.
Questionner le système, c’est le premier principe de la démarche design. La phase “exploratoire” qui initie le cycle Design permettant d’amplifier la qualité de la réponse en faisant émerger les questions essentielles. La pertinence d’un projet ne tenant quelquefois qu’à une seule question, qui malheureusement n’aura pas été posée !
Les racines de la QUESTION
Leur besoin est concret et il appelle une réponse d’expert de la même teneur, rapide, simple (et pas chère)… CQFD !
Sauf que, comme en psychanalyse, si on creuse un peu, on risque de trouver d’autres réalités et donc d’autres besoins, souvent mieux-disants et plus pertinents auxquels répondre.
L’introspection d’un projet est donc clairement un moyen d’éviter les fausses routes coûteuses et chronophages.
Le Design Thinking possède de nombreux moyens pour parvenir à bien questionner les projets, qu’ils soient de nature stratégique ou tout à fait opérationnelle.
Exemple Design Thinking : “Les 5 pourquoi”…où comment comprendre les racines profondes d’un problème.
Tel un “psychanalyste de la conception de projet”, neutre et avec recul, le designer vous pousse à entrevoir votre projet sous un angle nouveau et au travers de toute votre chaîne de valeur.
En plus d’être extrêmement profitable pour le projet, cette “phase de questionnement” vous révèle de nombreux faits jusqu’ici restés invisibles qui dépassent le projet lui-même et renforce tout l’écosystème de l’entreprise.
Si je vous recommande, pour le plaisir et la détente de suivre la thérapie d’Alain Apgrall dans la série du même nom, je ne peux que vous inviter à ouvrir la “boîte à questions de vos projets” en y introduisant de bonnes séances de design thinking.
Comme les séances de psychanalyses, les séances de Design Thinking ne sont malheureusement pas remboursées par la sécurité sociale…mais l’investissement est rentable et à effet immédiat 😋
“En thérapie” série d’Éric Toledano et Olivier Nakache sur artes.tv * Toutes les saisons sont disponibles en VOD ici